IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Installer simplement Archlinux et l'environnement graphique de son choix.

Dans ce document, vous allez apprendre comment installer une distribution Archlinux et son environnement graphique. C'est un guide rapide pour vous dégrossir l'installation. Il ne prétend pas couvrir tous les cas de figure.

De l'installation de la base commune, puis les différentes couches à superposer. Les points IV à VIII expliquent comment installer Gnome, KDE SC, Xfce, Cinnamon et Mate Desktop. 7 commentaires

Article lu   fois.

L'auteur

Profil Pro

Liens sociaux

Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

I. Installer la base commune

La première étape consiste à récupérer une image ISO d'installation. Elles sont proposées mensuellement sur le site de la distribution, section « download ».

Pour la suite du tutoriel, j'ai utilisé l'ISO de janvier 2014, qui s'appelle archlinux-2014.01.05-dual.iso. De plus, les captures d'écran ont été faites sous Qemu. Des instructions complémentaires pour Virtualbox sont ajoutées si nécessaire.

Des images ISO sortent chaque mois, il vous suffira d'adapter en fonction de l'image disponible. Par défaut, Archlinux propose le noyau courant au démarrage. Si on veut utiliser à la place un noyau linux lts, les informations nécessaires à son utilisation seront rajoutées.

Dans le cadre de ce tutoriel, je vais rester avec une installation sur une vieille machine, c'est-à-dire avec un bon vieux BIOS et un disque dur de 128 Go.

Au premier démarrage, nous avons droit à l'écran d'accueil suivant :

Image non disponible
Écrande démarrage d'installation d'Archlinux.

On peut alors commencer l'installation. Une fois le démarrage terminé, nous arrivons dans un environnement en mode console. Le clavier étant en anglais, la première étape est donc de passer au français.

 
Sélectionnez
loadkeys fr

Pour ce tutoriel, je suis resté dans un partitionnement des plus simples, le suivant :

  • une partition /boot en /dev/sda1, 512 Mo en ext2 ;
  • une partition de swap d'au moins la taille de la mémoire vive en /dev/sda2 ;
  • une partition / en /dev/sda3 de 20 Go en ext4 ;
  • le reste sera la partition /home, en ext4.

J'ai partitionné le disque avant de démarrer la machine avec gparted. Sinon, vous avez fdisk ou cfdisk qui vous attendent sur l'ISO d'installation. Pour formater et préparer les partitions, j'ai entré les commandes suivantes :

 
Sélectionnez
mkfs.ext2 /dev/sda1
mkswap /dev/sda2
swapon /dev/sda2
mkfs.ext4 /dev/sda3
mkfs.ext4 /dev/sda4

Ensuite, il faut monter les partitions.

 
Sélectionnez
mount /dev/sda3 /mnt
mkdir /mnt/{boot,home}
mount /dev/sda1 /mnt/boot
mount /dev/sda4 /mnt/home

Normalement, la connexion est fonctionnelle dès le départ. On va modifier le fichier /etc/pacman.d/mirrorlist pour utiliser le miroir le plus proche. Pour une utilisation en France métropolitaine, j'ai tendance à utiliser le miroir du site archlinux.fr.

Il suffit de commenter les entrées Server inutiles en rajoutant un # devant chaque ligne à ignorer.

Image non disponible
Choix du miroir à utiliser

Ensuite, on peut passer à l'installation des paquets de base qui nous permettront d'installer le système minimal. Si on veut utiliser un noyau linux long terme, il faut rajouter à la deuxième ligne pacstrap le paquet linux-lts.

 
Sélectionnez
pacstrap /mnt base base-devel
pacstrap /mnt zip unzip p7zip vim mc alsa-utils syslog-ng

J'ai volontairement rajouté à la deuxième ligne quelques outils qui permettent d'avoir dès le départ un système plus complet, ne serait-ce que pour pouvoir activer la gestion du son.

Maintenant que les outils de base sont installés, on va passer aux choses sérieuses. Mais avant tout, il faut générer le fichier /etc/fstab. Une commande est prévue et va nous simplifier la vie.

 
Sélectionnez
genfstab -U -p /mnt >> /mnt/etc/fstab

Ensuite, on va installer le gestionnaire de démarrage grub2. Le paquet os-prober n'est nécessaire que si on a une machine en double démarrage avec MS-Windows.

 
Sélectionnez
pacstrap /mnt grub os-prober

On peut ensuite passer à la configuration du système de base. Pour cela, on va passer en chroot avec une simple commande.

 
Sélectionnez
arch-chroot /mnt

Archlinux utilisant systemd depuis octobre 2012, nous allons générer les fichiers nécessaires à son bon fonctionnement.

On commence par éditer le fichier /etc/vconsole.conf. Pour une machine avec un clavier français :

 
Sélectionnez
KEYMAP=fr-latin9
FONT=lat9w-16

Occupons-nous de la localisation. Elle se fait en trois temps. D'abord, on vérifie que le fichier /etc/locale.conf contient ceci :

 
Sélectionnez
LANG="fr_FR.UTF-8"

Ensuite, on vérifie que les lignes fr_FR.UTF-8 UTF-8 et en_US.UTF-8 UTF-8 sont décommentées. On génère les traductions avec la commande suivante :

 
Sélectionnez
locale-gen

Dans le fichier /etc/hostname, on définit le nom de la machine pour sa connexion en réseau. Ici, c'est à vous de voir !

On s'attaque ensuite au fuseau horaire. Il suffit de créer un lien symbolique vers la bonne zone horaire. Pour la France, ce sera le fuseau horaire de Paris. À vous d'adapter en fonction de votre zone géographique.

 
Sélectionnez
ln -sf /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime

Ensuite, deux cas se présentent. Soit on a une machine en monodémarrage sur ArchLinux, et on peut demander à ce que l'heure appliquée soit UTC, soit un double démarrage avec MS-Windows. Prenons le premier cas.

On va demander à ce que l'heure soit par défaut réglée sur UTC :

 
Sélectionnez
hwclock --systohc --utc

Dans le cas d'un double démarrage avec MS-Windows, la commande sera différente :

 
Sélectionnez
Hwclock --systohc --localtime
Image non disponible
Génération du noyau pour Archlinux.

On va passer à la génération du noyau et à la configuration de grub. Si vous utilisez un noyaulinux-lts, la commande ci-dessous devra utiliser linux-lts à la place de linux.

 
Sélectionnez
mkinitcpio -p linux

On passe à la configuration de Grub2.

 
Sélectionnez
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
grub-install --no-floppy --recheck /dev/sda
cp /usr/share/locale/en\@quot/LC_MESSAGES/grub.mo /boot/grub/locale/en.mo

On donne un mot de passe au compte root :

 
Sélectionnez
passwd root

Ensuite, pour le réseau, on peut soit utiliser les outils netctl comme expliqué dans le wikid'archlinux.org, soit utiliser NetworkManager. Pour cette solution, il suffit d'installer NetworkManager et l'activer.

 
Sélectionnez
pacman -S networkmanager
systemctl enable NetworkManager.service

Complètement optionnel, mais très pratique par la suite, c'est l'ajout de l'outil yaourt. On peut y accéder en ajoutant ceci au fichier /etc/pacman.conf à la fin. Une fois yaourt installé, on peut enlever les lignes en question.

 
Sélectionnez
[archlinuxfr]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://repo.archlinux.fr/$arch

L'installation de yaourt se faisant avec :

 
Sélectionnez
pacman -S yaourt

De plus, si vous installez un système en 64 bits et que vous avez besoin de logiciels en 32 bits, il suffit de dé-commenter les entrées « Multilib » dans le fichier /etc/pacman.conf.

L'installation de base est terminée. On va maintenant partir proprement, en se déconnectant. On va s'attaquer à l'ajout de Xorg et d'un utilisateur classique.

 
Sélectionnez
exit
umount /mnt/{boot,home,}
reboot

II. Installation de Xorg et création d'un compte utilisateur

Nous avons installé notre base. Archlinux a redémarré. Après s'être connecté en root, nous allons installer Xorg et créer un utilisateur classique. Mais avant toute chose, on va configurer le son pour être tranquille.

Les outils pour alsa étant installés, il nous suffit de lancer le mixer, et une fois le son configuré, de sauver les réglages.

 
Sélectionnez
alsamixer
alsactl store

Le son étant configuré, on passe à l'installation de Xorg. La commande yaourt peut être remplacée par sudo pacman dans les commandes qui suivent.

 
Sélectionnez
yaourt -S xorg-server xorg-xinit xorg-xmessage xorg-utils xf86-input-mouse

Il faut ensuite choisir le pilote pour le circuit vidéo. Sur ce point précis, je ne peux que vous conseiller de lire le wiki anglophone qui donne la liste des principaux pilotes.

Dans le cas d'une machine virtuelle, j'ai utilisé le paquet xf86-video-vesa. On passe ensuite à l'installation des polices. Voici la ligne de commande pour les principales, y compris les polices de Microsoft (Times, Arial, Courrier). Pour les polices Microsoft, elles sont sur le dépôt AUR, donc il faut utiliser yaourt pour les récupérer et les installer.

 
Sélectionnez
yaourt -S ttf-bitstream-vera ttf-liberation ttf-freefont ttf-dejavu ttf-ms-fonts

Si vous installez une ArchLinux dans une machine virtuelle VirtualBox, vous aurez une étape complémentaire pour que Xorg fonctionne correctement. D'abord installer le paquet virtualbox-guest-utils ou virtualbox-guest-utils-lts (si vous utilisez un noyau LTS). Ensuite, il faut créer un fichier /etc/modules-load.d/vbox.conf qui contient les lignes suivantes :

 
Sélectionnez
vboxguest
vboxvideo
vboxsfnet

On va créer un utilisateur classique avec les commandes suivantes :

 
Sélectionnez
useradd -m -g users -G wheel -s /bin/bash nom-de-l'utilisateur
passwd nom-de-l'utilisateur

Si vous voulez que votre utilisateur ait votre nom complet, la commande suivante vous donnera un coup de main.

 
Sélectionnez
chfn nom-de-l'utilisateur

Enfin, si vous voulez utiliser sudo, il faut passer par la commande visudo et dé-commenter la ligne qui suit celle où on peut lire : « ##Uncomment to allow members of group wheel to execute any command ».

On va maintenant installer une couche complémentaire, mixant à la fois multimédia et pratique.

III. Installation de la couche intermédiaire

Dans cette partie, on va rajouter quelques outils qui sont bien pratiques. Première couche, les greffons gstreamer. N'oubliez pas que sudo pacman ou yaourt revient au même.

 
Sélectionnez
yaourt -S gst-plugins-base gst-plugins-good gst-plugins-bad gst-plugins-ugly

On va ensuite rajouter des outils comme ntp, gimp, cups ou encore hplip (bien pratique si vous avez une imprimante Hewlett Packard), xsane et unoconv.

 
Sélectionnez
yaourt -S cups gimp hplip ntp xsane unoconv

Vous voulez LibreOffice et sa traduction française ? LibreOffice est « saucissonné », ce qui permet d'installer uniquement les modules dont on a besoin.

 
Sélectionnez
yaourt -S libreoffice libreoffice-fr

Pour Mozilla Firefox et sa traduction avec le greffon flash ?

 
Sélectionnez
yaourt -S firefox-i18n-fr flashplugin

Si vous préférez chromium ?

 
Sélectionnez
yaourt -S chromium

Maintenant que la plus grosse partie de notre logithèque commune est installée, nous allons activer les services communs à tous les environnements.

 
Sélectionnez
systemctl enable syslog-ng.service
systemctl enable cronie.service
systemctl enable avahi-daemon.service
systemctl enable avahi-dnsconfd.service
systemctl enable cups.service
systemctl enable ntpd.service

Maintenant, nous allons passer à la dernière couche, notre environnement graphique.

IV. Installation de Gnome

Installer Gnome (complet avec son mode classique) se résume à la saisie de la ligne de commande suivante :

 
Sélectionnez
yaourt -S gnome gnome-extra gnome-tweak-tool system-config-printer xdg-user-dirs telepathy-idle

Pour tester que Gnome se lance bien, il nous faut utiliser la commande suivante :

 
Sélectionnez
systemctl start gdm.service

Si tout se passe bien, la commande pourra être remplacée par :

 
Sélectionnez
systemtcl enable gdm.service
Image non disponible
GDM en action.

V. Installation de KDE SC

Vous voulez KDE SC à la place de Gnome ? Voici comment l'installer.

 
Sélectionnez
yaourt -S kde kde-l10n-fr amarok digikam

Pour lancer KDE SC, il faut entrer dans un premier temps :

 
Sélectionnez
systemctl start kdm.service

Si tout se passe bien, on peut utiliser :

 
Sélectionnez
systemctl enable kdm.service
Image non disponible
KDE SC 4.12 sous Archlinux.

VI. Installer Xfce

Pour installer Xfce, il faut entrer :

 
Sélectionnez
yaourt -S xfce4 xfce4-goodies vlc xnoise lightdm-gtk2-greeter gvfs xdg-user-dirs

Vlc et Xnoise ? Pour la vidéo et l'audio. Lightdm étant pris, car plus rapide à installer. Pour lancer Xfce, il faut entrer dans un premier temps :

 
Sélectionnez
systemctl start lightdm.service

Si tout se passe bien, on peut utiliser :

 
Sélectionnez
systemctl enable lightdm.service
Image non disponible
Xfce 4.10 sous Archlinux

VII. Installer Cinnamon

Pour installer Cinnamon, il faut entrer :

 
Sélectionnez
yaourt -S cinnamon gnome-extra gnome-terminal lightdm-gtk2-greeter xdg-user-dirs

Gnome-extra et gnome-terminal ? Pour avoir les outils gnome pour compléter l'offre de Cinnamon. Lightdm étant utilisé, car plus rapide à installer.

Pour lancer Cinnamon, il faut entrer dans un premier temps :

 
Sélectionnez
systemctl start lightdm.service

Si tout se passe bien, on peut utiliser :

 
Sélectionnez
systemctl enable lightdm.service
Image non disponible
Cinnamon 2.0.14 sous Archlinux.

VIII. Installer Mate Desktop

Pour installer Mate, l'installation d'un dépôt tiers n'est plus nécessaire désormais, l'environnement étant pris en compte par les développeurs d'Archlinux.

L'installation ?

 
Sélectionnez
yaourt -Syy
yaourt -S mate mate-extra lightdm-gtk2-greeter xdg-user-dirs vlc xnoise

Vlc et Xnoise ? Pour la vidéo et l'audio. Lightdm étant pris, car plus rapide à installer. Pour lancer Mate Desktop, il faut entrer dans un premier temps :

 
Sélectionnez
systemctl start lightdm.service

Si tout se passe bien, on peut utiliser :

 
Sélectionnez
systemctl enable lightdm.service
Image non disponible
Mate Desktop 1.6.2 sous Archlinux.

Vous avez aimé ce tutoriel ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons suivants : Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

Les sources présentées sur cette page sont libres de droits et vous pouvez les utiliser à votre convenance. Par contre, la page de présentation constitue une œuvre intellectuelle protégée par les droits d'auteur. Copyright © 2014 Frederic Bezies. Aucune reproduction, même partielle, ne peut être faite de ce site ni de l'ensemble de son contenu : textes, documents, images, etc. sans l'autorisation expresse de l'auteur. Sinon vous encourez selon la loi jusqu'à trois ans de prison et jusqu'à 300 000 € de dommages et intérêts.